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toujours dans l’intérieur des solides une disposition régulière et symétrique, il est intéressant de rendre ces propriétés sensibles par l’expérience, et de pouvoir distinguer à quelque caractère certain si le système des températures est entré et persiste dans cet état régulier, indépendant de réchauffement initial.

Nous n’avons pas eu seulement pour but dans ces expériences de vérifier les résultats remarquables de la théorie ; nous les avons encore choisies telles qu’on pût connaître pour une substance (le fer) les trois qualités spécifiques qu’il est nécessaire de mesurer pour faire l’application des formules. Ces élémens sont la conducibilité propre, la conducibilité extérieure et la capacité spécifique de chaleur.

La première expérience a été faite sur un anneau de fer poli exposé par un de ses points à l’action d’une chaleur constante. On a placé sur trois supports de bois sec un anneau de fer poli d’environ un pied de diamètre son plan est horizontal il est percé de six trous, comme on le voit dans la figure 12. Les trois premiers occupent le quart de la circonférence, et leur distance est du huitième de cette circonférence ; les trois autres leur sont diamétralement opposés[1]. Les trous ne pénètrent point jusqu’à la surface inférieure, mais seulement au-delà du milieu de l’épaisseur. On a placé dans l’armille divers thermomètres en sorte que le centre du réservoir de chacun correspondît au milieu de l’épaisseur ; on a ensuite rempli avec du mercure les trous où l’on avait mis les thermomètres ceux qui restaient et qui n’avaient pas de thermomètres ont aussi été remplis avec du mercure. On a échauffé l’anneau en plaçant au-dessous une lampe d’Argant

  1. Le diamètre total est le diamètre intérieur est l’épaisseur est la hauteur pour chacun des trous le diamètre est la hauteur,