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la main étendue au-devant de la boule à quatre ou cinq pieds de distance.

Il résulte de cette expérience et de plusieurs autres que la chaleur rayonnante, qui ne pénètre point directement les liquides diaphanes, soit parce qu’elle manque de vîtesse soit pour toute autre cause, ne se comporte point dans l’airet dans les solides transparens comme celle qui émane des foyers lumineux. Il faudra donc avoir égard à cette distinction lorsqu’on entreprendra de déterminer l’action des rayons solaires sur l’atmosphère et sur les eaux. Ces recherches ne peuvent être fondées que sur une longue série d’observations. Au reste, elles n’appartiennent point à la matière que nous traitons aujourd’hui. Il faut bien remarquer qu’en soumettant au calcul la question des températures terrestres, nous avons écarté tout ce qu’il pourrait y avoir d’hypothétique et d’incertain dans la mesure de l’effet des rayons solaires. En effet, on peut regarder l’état de la surface du globe comme donné par les observations, et il s’agit ensuite d’en déduire l’état des molécules intérieures. Cette dernière question dépend entièrement de notre théorie du mouvement de la chaleur dans les corps solides.

XIV.
Comparaison des Résultats de la Théorie avec ceux de diverses Expériences.

101. Il nous reste à comparer les résultats que fournit l’analyse avec ceux de nos propres expériences. Ces observations ont été faites avec beaucoup de soin et souvent répétées. Le nouveau degré de précision que nous sommes parvenus à leur donner, nous a fait reconnaître une conformité encore plus exacte entre les faits et la théorie. Pour établir avec