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Pour terminer les expériences propres à faire connaître l’influence de la longueur des conduites sur les produits de l’écoulement des gaz, nous avons fait percer sur la calotte du gazomètre, qui était formée d’une feuille de cuivre rouge d’environ millimètres d’épaisseur, un trou rond, précisément du même diamètre que les canons de fusil dont notre conduite était composée ; et, ayant rempli successivement ce réservoir d’air atmosphérique et de gaz hydrogène carboné, dont la compression était également mesurée par le poids d’une colonne d’eau de de hauteur, on a obtenu les deux résultats suivans :

Le trou rond percé sur la calotte du gazomètre qui avait été rempli d’air atmosphérique, ayant été ouvert, et la descente du gazomètre étant parvenue à l’uniformité, ce qui a lieu dans un espace de temps très-court, cette cloche est descendue de en une minute.

Nous avons vu qu’en faisant sortir, en vertu de la même pression, l’air atmosphérique par l’extrémité d’une conduite de même diamètre et de mètres de longueur, la descente du gazomètre n’était que de millimètres, c’est-à-dire, environ onze fois moindre dans le même temps. Le trou pratiqué à la calotte du gazomètre ayant été ouvert lorsqu’il était rempli de gaz hydrogène carboné, cette cloche cylindrique est descendue de en une minute ; elle ne descendait, comme nous l’avons vu, que de c’est-à-dire, d’une quantité environ onze fois moindre, lorsque le gaz s’échappait à l’extrémité d’une conduite de mètres de long.

Au surplus, nous retrouvons ici, lorsque l’écoulement des deux gaz a lieu par des orifices percés dans une paroi mince, ce que nos expériences sur cet écoulement par de longues conduites nous avaient déjà fait connaître savoir que la dépense du gaz hydrogène carboné est plus grande que