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rayons étaient remplacés par des rayons plus froids sortis de la glace. C’est pour cela que la température du thermoscope s’abaissait jusqu’à ce que la quantité de chaleur envoyée par la boule devînt égale à celle qu’elle recevait. On approchait ensuite une surface métallique polie propre à réfléchir sur la boule les rayons sortis du corps glacé G\,; alors la température du thermoscope s’abaissait de nouveau d’une quantité considérable. En effet, en plaçant le miroir on interceptait encore une partie des rayons que la boule recevait des corps environnans ces rayons étaient remplacés par ceux qui sortaient de l’intérieur même du miroir, et aussi par ceux qui, sortis de la masse froide se réfléchissaient à la surface du miroir et tombaient sur la boule Cette boule recevait donc, après qu’on avait approché le miroir, plus de rayons froids et moins de rayons chauds qu’auparavant ; c’est pour cette raison que la présence du miroir fait toujours abaisser la température. Lorsque le miroir n’était point placé, la boule se trouvait seulement exposée aux émanations d’un plateau de glace mais, lorsque le miroir était en m cette boule se trouvait, pour ainsi dire, placée entre deux masses froides, en sorte qu’elle perdait une nouvelle partie de sa chaleur.

Avant qu’on plaçât le miroir il était ordinairement entretenu à la température de l’appartement mais nous avons plusieurs fois échauffé ce miroir de quelques degrés au-dessus de cette température commune ; dans cet état on le plaçait en et il arrivait encore que la boule se refroidissait très-sensiblement. Les rayons plus chauds sortis du miroir même ne suffisaient point pour compenser l’effet des rayons émanés du plateau et réfléchis par sa surface sur la boule Nous avons toujours observé que, si l’on approchait de le miroir en plaçant cette dernière surface de telle manière qu’elle ne pût réfléchir sur les rayons émanés de la tempéra-