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de réfléchir les rayons et celle de les transmettre. Cette même cause, inconnue jusqu’ici, qui s’oppose à l’admission des rayons incidens et en réfléchit une partie est également contraire à la projection des rayons que les corps échauffés tendent à envoyer dans l’espace ; elle tend aussi à les réfléchir vers l’intérieur des corps, et ne laisse échapper dans l’espace qu’une partie de ces rayons. Toutes les fois que, par un changement quelconque opéré à la surface, on diminue la faculté d’admettre les rayons incidens, on diminue aussi, et dans le même rapport, la faculté de les projeter au dehors. Si l’élément de la surface d’un corps parvenu à la température commune de l’espace reçoit un rayon (fig. 6) qui fait avec la surface un angle ce rayon se divise en deux parties et et dont l’une poursuit sa route en pénétrant dans la masse, et l’autre se réfléchit, comme la lumière, sous le même angle Puisqu’on suppose que le corps est parvenu à la température de l’espace, il suit des principes que nous avons exposés qu’il doit y avoir en même temps un second rayon égal au précédent, et qui tombe aussi sur la surface en faisant avec elle l’angle suivant une direction contraire à celle du rayon réfléchi Ce rayon incident alterne se divise, comme le précédent, en deux parties dont l’une pénètre dans la masse et l’autre suit une route contraire à celle du rayon incident Si la surface au point n’avait point la propriété de s’opposer à l’émission de la chaleur, la température du corps étant devenue constante il s’échapperait sous l’angle un rayon égal à et suivant une direction contraire : mais ce rayon projeté est, comme le rayon incident divisé en deux parties et l’une poursuit sa route et s’éloigne du corps, tandis que l’autre partie se réfléchit vers l’intérieur, en suivant la même route que le rayon Enfin un quatrième rayon égal à tend également à