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doit sur-tout les distinguer de celles qui résultent des causes locales telles que la configuration du soi son élévation dans l’atmosphère, la nature solide ou liquide de la surface qui reçoit la chaleur. C’est aux circonstances propres à chaque région qu’il faut attribuer les différences notables qu’on observe entre les températures moyennes des climats pareillement situés dans les deux hémisphères. Les effets des causes locales diffèrent de ceux dont on a parlé, en ce qu’ils ne sont point périodiques, et qu’ils affectent sensiblement la valeur de la température moyenne annuelle.

XIII.
Des Lois mathématiques de l’Équilibre de la Chaleur rayonnante.

89. Si l’on place divers corps, dans un espace vide d’air, que termine de toutes parts une enceinte solide entretenue par des causes extérieures quelconques à une température constante tous ces corps, quoique distans les uns des autres, prendront une température commune et cette température finale dont celle de chaque molécule s’approche de plus en plus, est la même que celle de l’enceinte. Ce résultat ne dépend ni de l’espèce ni de la forme des corps, ni du lieu où ils sont placés ; quelles que soient ces circonstances, la température finale sera toujours commune et égale à celle de l’enceinte. Le fait général qu’on vient d’énoncer donne lieu à différentes questions que nous allons traiter dans cet article, en exposant la théorie de la chaleur rayonnante.

Il est certain que l’équilibre de température entre les corps distans s’établit par l’irradiation de la chaleur en sorte que chaque portion infiniment petite de la surface des