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chaleur qui passe dans le cours d’une demi -année de l’atmosphère à l’intérieur de la terre, en traversant une surface d’une étendue donnée (un mètre carré). Cette quantité de chaleur équivaut, dans le cas que nous venons d’examiner, à celle qui peut fondre environ 2856 kilogrammes de glace, ou une colonne de glace d’un mètre carré de base sur 3™, de hauteur.

87. Il nous reste maintenant à considérer le mouvement constant de la chaleur dans l’intérieur du globe. On a vu que les perturbations périodiques qui se manifestent à la surface, n’affectent point sensiblement les points situés à une certaine distance au-dessous de cette surface. Il faut donc faire abstraction de l’enveloppe extérieure du solide, dans laquelle s’accomplissent les oscillations sensibles de la chaleur, et dont l’épaisseur est extrêmement petite par rapport au rayon de la terre. L’état du solide intérieur est très-différent de celui de cette enveloppe. Chaque point conservant une température fixe, la chaleur s’y propage d’un mouvement uniforme, et passe avec une extrême lenteur des parties plus échauffées dans celles qui le sont moins elle pénètre à chaque instant et de plus en plus dans l’intérieur du globe pour remplacer la chaleur qui se détourne vers les régions polaires. On n’entreprendra point ici de traiter cette question dans toute son étendue parce qu’elle nous paraît seulement analytique et qu’elle n’a point d’ailleurs une connexion nécessaire avec les fondemens de la théorie mais il convenait à l’objet de cet ouvrage de montrer que toutes les questions de ce genre peuvent maintenant être soumises à l’analyse mathématique.

On suppose que tous les points de la circonférence d’un grand cercle tracé sur la surface d’une sphère solide ont acquis et conservent une température commune ; que tous les points de la circonférence d’un cercle quelconque tracé