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de la théorie, comme des conséquences simples et évidentes de l’équation générale que nous avons rapportée.

86. Nous allons maintenant indiquer une autre application des formules qui représentent le mouvement périodique de la chaleur dans un globe d’un très-grand diamètre, Il s’agit d’évaluer la quantité totale de chaleur qui, dans un lieu déterminé, pénètre la surface du globe terrestre pendant un an.

On ne peut connaître que par des observations assidues quel est, pour un lieu donné, l’ordre successif des températures, pendant le cours d’une année. À défaut de ces observations, qui n’ont point encore été faites avec une précision suffisante nous choisirons pour exemple l’effet résultant d’une loi semblable à celle qui s’établit d’elle-même dans l’intérieur du solide. Cette loi consiste en ce que la différence de la température actuelle à la température moyenne augmente proportionnellement au sinus du temps écoulé depuis l’instant où cette température moyenne avait lieu.

Si l’on suppose que deux thermomètres soient placés en deux points très-voisins d’une même verticale, et que le premier soit immédiatement au-dessous de la surface, la marche comparée de ces instrumens fera connaître les effets respectifs de la chaleur extérieure et de la chaleur terrestre. Lorsque le thermomètre supérieur marquera une température plus élevée que celle du second, il s’ensuivra que la chaleur communiquée par les rayons solaires, ou d’autres causes extérieures, pénètre alors dans le globe et l’échauffé ; mais, lorsque le thermomètre inférieur deviendra le plus élevé, on en conclura que la chaleur excédante que la terre avait acquise, commence à se dissiper dans l’atmosphère. La terre acquiert ainsi une chaleur nouvelle pendant une partie de l’année elle la perd ensuite entièrement pendant l’autre partie de la même année. Cette période se trouve par-là