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chaleur du jour sont environ dix-neuf fois moins éloignés que ceux qui parviennent ensemble à leur maximum de la chaleur annuelle.

À l’égard de la constante qui représente elle influe selon le même rapport que le nombre et les oscillations de la chaleur sont d’autant plus amples et plus profondes que la masse qui est exposée à son action a une plus grande conducibilité.

Par exemple, si la constante était infinie, l’état intérieur du solide serait par-tout le même que celui de la surface on pourrait le conclure aussi de l’analyse précédente car, en supposant dans l’équation générale (E), tous les termes qui contiennent u disparaissent, quel que soit le temps et la valeur de est la même que si l’on fait

Les résultats précédens, déduits de l’équation (E’), n’ont point lieu en général lorsque les points sont placés à de très-petites profondeurs il faut alors employer les termes subséquens de la valeur de L’état variable des points voisins de la surface dépend de la fonction périodique qui détermine les températures extérieures ; mais, à mesure que la chaleur pénètre dans le solide, elle y affecte une disposition régulière, qui ne dépend que des propriétés les plus simples des sinus et des logarithmes, et ne participe plus de l’état arbitraire de la surface.

85. Il est facile de connaître les valeurs numériques des quantités que l’on vient de considérer mais nous ne pouvons appliquer aujourd’hui cette théorie qu’aux substances solides qui ont été l’objet de nos propres expériences car ces quantités et qui expriment des qualités spécifiques des corps, n’avaient jamais été mesurées. Nous déterminerons donc les