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On voit par-là que chaque point de l’intérieur du globe subit des variations de température analogues à celles que nous observons à la surface. Ces variations se renouvellent aussi après un même intervalle de temps, qui est la durée de l’année mais elles sont d’autant moindres que les points sont placés à une plus grande profondeur, en sorte qu’elles deviennent insensibles lorsqu’on pénètre dans des souterrains profonds. Chaque point parvient, soit à son maximum de chaleur, soit à la température moyenne à une époque qui dépend de la distance à la surface. Si l’on suivait cette température moyenne depuis l’instant où elle affecte un point donné de l’intérieur du globe, en passant avec elle dans les points inférieurs, on parcourrait la verticale d’un mouvement uniforme.

La durée de la période qui détermine le retour des températures de la surface influe beaucoup sur l’étendue des oscillations et sur la distance des points qui atteignent en même temps leur maximum de chaleur. En effet, la plus grande variation ayant pour valeur ou il s’ensuit que, pour qu’elle demeurât la même lorsque augmente, il faudrait que le quotient ne changeât point de valeur donc les profondeurs pour lesquelles les plus grandes variations sont également insensibles, dépendent du nombre et elles croissent comme les racines carrées de la durée des périodes. Il en est de même de la distance de deux points d’une même verticale qui atteignent en même temps leur maximum de température. Ainsi les petites variations diurnes de la chaleur pénètrent à des distances dix-neuf fois moins grandes que les variations annuelles, et les points qui atteignent en même temps leur maximum de la