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quelconque et pendant un temps infini à des changemens périodiques de température pareils à ceux que nous observons, ces variations ne pourront affecter qu’une enveloppe sphérique dont l’épaisseur est infiniment petite par rapport au rayon:; c’est-à-dire qu’à une profondeur verticale peu considérable la température d’un point aura une valeur constante qui dépend, suivant une certaine loi de toutes les températures variables du point de la même verticale situe a la surface. Ce résultat important est donné par les observations, et l’on verra aussi qu’il est facile de le déduire de la théorie. Mais il faut remarquer que la valeur fixe de la température n’est point la même lorsqu’on change de verticale, parce qu’on suppose que les points correspondans de la surface éprouvent inégalement l’action du foyer extérieur. Si donc on fait abstraction de l’enveloppe du globe solide, on pourra dire que les divers points de sa surface sont assujettis à des températures constantes pour chacun de ces points, mais inégales pour des points différens. La question consistera maintenant à connaître quel doit être l’état intérieur résultant de l’état donné de la surface. Il faudra représenter par des formules générales le mouvement constant de la chaleur dans l’intérieur de la sphère, et déterminer la température fixe d’un point désigné. On voit, par cet exposé,’ que nous avons ici deux questions à traiter dans la première, on considère les oscillations périodiques de la chaleur, dans l’enveloppe de la sphère, à des profondeurs accessibles ; et dans la seconde, qui n’intéresse, pour ainsi dire, que la théorie, il s’agit de déterminer les températures fixes et inégales de la partie inférieure du solide qui ne participe point aux perturbations observées à la surface.

81. On supposera donc, en premier lieu, que la surface d’une sphère solide, d’un très-grand diamètre, est assujettie