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globe terrestre, et ramener a une théorie commune les observations qui ont été recueillies jusqu’ici.

Les différens points de la surface de la terre sont inégalement exposés à l’action des rayons solaires. Les mouvemens que cette planète accomplit sur elle-même et dans son orbite, rendent très-variables les effets successifs de la chaleur du soleil. Si l’on plaçait des thermomètres dans les différens points de la partie solide du globe, immédiatement au-dessous de la surface, on remarquerait des changemens continuels dans chacun de ces instrument Ces mouvemens de la chaleur à la surface ont des relations nécessaires avec tous ceux qu’elle éprouve dans l’intérieur du globe. On se propose ici d’exprimer ces relations par l’analyse.

Les grandes variations de la température à la surface du globe sont périodiques elles se reproduisent et redeviennent sensiblement les mêmes après l’intervalle d’une année. Ainsi la question consiste principalement à déterminer le mouvement de la chaleur dans un globe solide, d’un diamètre immense,: dont la, surface est assujettie à, l’action périodique d’un foyer extérieur. On fait ici abstraction des causes propres qui pourraient faire varier la chaleur dans l’intérieur même de la terre ; car elles n’ont qu’une influence extrêmement bornée sur le système général des températures. Au reste, il convient d’étudier séparément toutes les causes qui concourent aux températures terrestres et de soumettre d’abord à une analyse rigoureuse les effets des causes principales. En comparant ensuite les résultats du calcul et ceux de l’observation, on distinguera les effets accidentels, et l’on parviendra à déterminer les lois constantes des grands mouvemens que les variations de température occasionnent dans les mers et dans l’atmosphère.

Si l’on suppose que tous les points de la surface d’un globe solide immense soient assujettis, par une cause extérieure