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moment d’inertie surpasse celui de l’autre axe principal situé dans le même plan tombe en à une distance du centre d’inertie on a et la valeur de devient nulle, quelle que soit celle de l’angle en sorte que tous les axes permanens situés dans le plan et passant par le point ont alors leur centre de rotation à ce point.

Tant que les trois momens d’inertie des axes principaux sont inégaux, il est clair qu’il ne peut y avoir sur chaque plan principal que deux points, un de chaque côté du centre d’inertie, qui présentent cette propriété relativement aux axes permanens menés dans ces plans et qu’il y en a toujours deux qui sont situés sur celui des deux axes principaux qui s’y trouvent, dont le moment d’inertie est le plus grand, à une distance du centre d’inertie du corps égale à la racine carrée de la différence des momens d’inertie de ces deux axes, divisée par la masse du corps.

Il suit de là que quand ces deux momens d’inertie sont égaux entre eux, les deux points dont nous parlons, relatifs au plan principal passant par ces deux axes, se réunissent au centre d’inertie, et qu’il ne peut y en avoir deux autres sur le troisième axe principal que quand son moment d’inertie est plus grand que celui des deux autres. On sait que MM. Poisson et Binet ont démontré que, dans ce dernier cas, toutes les lignes qui y passent sont des axes principaux qui y ont tous leur centre de rotation, et que c’est le seul cas où un point pris dans un corps dont les trois momens d’inertie relatifs aux axes principaux ne sont pas égaux entre eux, puisse présenter cette propriété relativement à toutes les droites qui y passent. Lorsque les trois momens d’inertie sont inégaux, on a au contraire toujours six points situés sur les axes principaux qui présentent la même propriété, mais seulement à l’égard des droites com-