1. Dans un Mémoire publié sous les auspices de l’Académie des Sciences (Savants étrangers, t. XII, 1853), nous avons présenté une nouvelle théorie des voûtes et traité particulièrement des arches de pont. Pour éclaircir cette théorie, nous l’avons appliquée à la discussion d’un grand nombre de ponts existants et l’usage des Tables spéciales, dont le Mémoire est accompagné, s’y trouve en même temps expliqué.
Depuis la publication du Mémoire, de nombreux ponts ont été construits, d’après nos principes, sur les lignes françaises, notamment sur celles de l’Est et de Paris-Lyon-Méditerranée. Nous avons été informé d’ailleurs que la nouvelle théorie a reçu en Espagne la sanction de l’expérience et qu’elle est enseignée, avec tous les développements nécessaires, à l’École des Ponts et Chaussées de Madrid. Le savant professeur de Mécanique de cet établissement, M. Eduardo Saavedra, est parvenu de son côté à une ingénieuse solution de la question du décintrement, question dont nous nous étions borné à signaler la difficulté.
Notre travail n’était cependant pas resté indifférent aux ingénieurs français qui s’occupent de théories mécaniques : indépendamment de l’exposé qui en est fait à notre École des Ponts et Chaussées, nous devons mentionner l’heureux résultat des tentatives faites par M. Saint-Guilhem, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, pour réduire l’étendue des développements analytiques par lesquels on ramène les intégrations aux fonctions elliptiques. Le Mémoire de ce
