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Cet excès ou erreur du thermomètre diminue en même temps que l’élévation du thermomètre. On trouverait la quantité de la correction en multipliant l’élévation actuelle du thermomètre, par le rapport de la vitesse du refroidissement du vase dans l’air, à la vitesse du refroidissement du thermomètre dans le liquide. On pourrait supposer que le thermomètre, lorsqu’il a été plongé dans le liquide, marquait une température inférieure ; c’est même ce qui arrive presque toujours : mais cet état ne peut durer. Le thermomètre commence à se rapprocher de la température du liquide ; en même temps le liquide se refroidit, de sorte que le thermomètre passe d’abord à la température même du liquide ; ensuite il indique toujours une température extrêmement peu différente et supérieure.

On voit par ces résultats que si l’on plonge dans un même vase, rempli d’un liquide qui se refroidit lentement, différents thermomètres, ils doivent tous indiquer à très-peu près la même température, dans les mêmes instants. Appelant les vitesses du refroidissement de chacun de ces thermomètres dans le liquide, on aura

pour les erreurs respectives. Si deux thermomètres sont également sensibles, c’est-à-dire si les quantités et sont les mêmes, leurs températures différeront également de celles du liquide. Les coëfficients ont de grandes valeurs, en sorte que les erreurs des thermomètres sont des quantités fort petites, et souvent inappréciables. On conclut de là que, si un thermomètre est construit avec