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donné, en sorte que l’équation de condition a une infinité de racines réelles.

Les constructions sont très-propres à faire connaître la nature de cette équation. Soit l’équation d’une ligne (fig. 5) dont l’arc est l’abscisse et l’ordonnée, et soit l’équation d’une droite dont et désignent aussi les coordonnées ; si on élimine avec ces deux équations, on a la proposée L’inconnue est donc l’abscisse du point d’intersection de la courbe et de la droite. Cette ligne courbe est composée d’une infinité d’ares ; toutes les ordonnées correspondantes aux abscisses, etc., sont infinies ; et toutes celles qui répondent aux points etc., sont nulles. Pour tracer la droite dont l’équation est

on forme le quarré et portant la quantité de en on joint le point avec l’origine. La courbe dont l’équation est a pour tangente à l’origine une ligne qui divise l’angle droit en deux parties égales, parce que la dernière raison de l’arc et de sa tangente est On conclut de la que si ou est une quantité moindre que l’unité, la droite passe à l’origine au-dessus de la courbe, et qu’il y a par conséquent un point d’intersection de cette droite avec la première branche. Il est également évident que la même droite coupe toutes les branches ultérieures ; donc l’équation a un nombre infini de racines