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pérature moyenne ne sont pas proportionnelles aux sinus successifs des arcs multiples, la loi dont il s’agit tend toujours à s’établir, et le système des températures variables finit bientôt par se confondre sensiblement avec celui qui dépend des ordonnées du cercle et de la logarithmique. Puisque les dernières différences entre l’excès de la température d’un corps sur la température moyenne sont proportionnelles au sinus de l’arc à l’extrémité duquel le corps est placé, il s’ensuit que, si l’on désigne deux corps places aux extrémités d’un même diamètre, la température du premier surpassera la température moyenne et constante, autant que cette température constante surpassera celle du second corps ; c’est pourquoi si l’on prend à chaque instant la somme des températures de deux masses dont la situation est opposée, on trouvera une somme constante, et cette somme aura la même valeur pour deux masses quelconques placées aux extrémités d’un même diamètre.

43. Les formules qui représentent les températures variables des masses disjointes s’appliquent facilement à la propagation de la chaleur dans les corps continus. Pour en donner un exemple remarquable, nous déterminerons le mouvement de la chaleur dans une armille, au moyen de l'équation générale qui a été rapportée précédemment, page 388, art. 40.

On supposera que le nombre des masses croît successivement, et qu’en même temps la longueur de chaque masse décroît dans le même rapport, afin que la longueur du système ait une valeur constante égale à ainsi le nombre des masses sera successivement ou ou ou