siècle, fournirait à l’histoire et à l’économie politique la plus belle et la plus heureuse des applications, en rendant évidents les progrès que la population, l’agriculture et la richesse publique n’ont pu manquer de faire depuis l’époque de ce recensement.
Les auteurs d’ouvrages d’ailleurs fort estimables se sont bornés à reproduire sous une nouvelle forme des matériaux dont le public était déjà en possession. Les productions de ce genre ne seront pas assimilées à des ouvrages originaux qui ajoutent à la somme des connaissances acquises, et encore moins à ceux dont les auteurs ont recueilli directement et par eux-mêmes les matériaux qu’ils ont ensuite élaborés.
C’est un ouvrage sur les colonies que la France a recouvrées dans le Nouveau-Monde, qui a obtenu les suffrages unanimes de la commission. Il consiste en quatre cahiers in-folio manuscrits dont l’ensemble est intitulé : Statistique des colonies françaises occidentales. L’auteur est M. Moreau de Jonnès, correspondant de l’Académie. Cet ouvrage remplit une lacune fort importante, et sur un point qu’il est plus nécessaire que jamais de bien connaitre. Il fournira au public une instruction solide et curieuse, et au commerce national d’utiles renseignements.
Deux autres ouvrages ont été présentés à l’Académie, qui ont laissé a la commission le vif regret qu’il n’y eut pas un autre prix qu’elle put adjuger à un travail relatif à la métropole.
Le premier est la statistique du département de la Charente, par M. Quénot. Paris. Déterville, in-4o de 500 pages, avec une carte.
