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tion d’une question unique qui est la même pour tous les concurrents, et de ceux encore où, ayant plus de liberté dans le choix de leur sujet, le concurrents doivent les prendre néanmoins dans les limites d’une seule science anciennement connue et bien définie. Ce dernier avantage n’appartient pas jusqu’à présent à la statistique dont le nom, quoique généralement adopté, n’offre qu’une idée vague et insuffisante. Le programme a fait voir en quoi elle diffère de l’économie politique, à laquelle elle se contente de fournir les lumières de l’observation et de l’expérience. Les statistiques ne doivent pas être grossies de l’histoire des temps passes et modernes, des jugements sur les personnes et sur les événements, de dissertations sur les antiquités, de détails biographiques ou purement littéraires. Lorsque cette séparation n’a pas été faite par l’auteur, la commission s’est imposé la loi de la faire elle-mème ; elle n’a considéré dans un ouvrage de statistique que ce qui en portait le caractère. Elle n’a rencontre cette année qu’une faible partie des difficultés qui pourront se présenter à l’avenir. Il ne lui a été soumis que des travaux du genre topographique.

Le concours a offert, outre quelques productions moins importantes, cinq ouvrages considérables éminemment utiles et d’un mérite distingué.

Une statistique topographique est un ouvrage complexe, une collection de morceaux distincts, quoique liés par leur tendance vers un but commun. Les auteurs doivent être invités à les soigner tous également, et à ne céder jamais à l’attrait d’un gout dominant, de manière à multiplier les détails dans un chapitre sans examiner s’il s’en trouve une gale portion dans les autres…. L’Académie n’exigera pas