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trique, il ne tarde point à se confondre avec celui vers lequel il a une tendance naturelle, et qui consiste en ce que les températures des différents points doivent être proportionnelles aux sinus d’un même multiple de l’arc qui mesure la distance à l’origine. La disposition initiale n’apporte aucun changement à ces résultats.

VI.
De la communication de la chaleur entre des masses disjointes.

38. Nous avons maintenant à faire remarquer la conformité de l’analyse précédente avec celle que l’on doit employer pour déterminer les lois de la propagation de la chaleur entre des masses disjointes. Nous arriverons ainsi à une seconde solution de la question du mouvement de la chaleur dans une armille. La comparaison des deux résultats fera connaître les véritables fondements de la méthode que nous avons suivie pour intégrer les équations de la propagation de la chaleur dans les corps continus. Nous examinerons en premier lieu un cas extrêmement simple, qui est celui de la communication de la chaleur entre deux masses égales.

Supposons que deux masses cubiques et d’égales dimensions et de même matière, soient inégalement échauffées : que leurs températures respectives soient et qu’elles soient d’une conductibilité infinie. Si l’on mettait ces deux corps en contact, la température deviendrait subitement égale dans l’une et l’autre à la température moyenne