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reconnaitre de meilleur dans la forme des diverses parties du mécanisme. Toutes les matières qu’il traite sont d’un très-grand intérêt ; mais pour qu’elles n’eussent rien laissé à désirer, il eut fallu que l’auteur eût à sa disposition tous les moyens nécessaires et de grandes sommes à consacrer aux expériences.

C’est l’avantage qu’ont eu MM. Watt et Boulton. Ils ont commencé par construire avec tout le soin possible une machine à vapeurs, suivant leur système ; ils l’ont fait jouer avec toute la force dont elle était susceptible jusqu’à la rupture d’un des éléments de leur machine. Jugeant alors cet élément trop faible, ils l’ont remplacé par un plus fort ; ils ont recommencé les expériences pour reconnaitre quel serait le second, le troisième élément qui romprait successivement, et ils ont ainsi déterminé par expérience le degré de résistance qu’il convient de donner à toutes les parties d’une machine à vapeurs.

M. Watt le fils, poursuivant les recherches de son père, a fait des expériences d’un goût analogue. Il paraît que ses travaux ont eu le plus grand succès. Il vient de construire un bateau qui traine à la remorque un vaisseau de lège et lui fait faire cinq milles et demi à l’heure ; il fait le trajet de Margate à Londres avec une vitesse de huit à neuf milles par heure dans une eau calme. La force du bateau remorqueur est de soixante chevaux.

M. Gilbert, après les descriptions de plusieurs machines existantes, donne aussi le plan d’un bateau remorqueur, et il avait eu cette idée avant les expériences de M. Watt. Malheureusement dans les arts il ne suffit pas de concevoir.

« Quoique le mémoire laisse encore à désirer des recher-