Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

surtout précieux dans les canaux étroits, est celui de pouvoir également marcher dans les deux sens opposes, sans être obligé de virer de bord. La commission pense que par ces moyens simples et ingénieux on est parvenu à perfectionner le mécanisme qui met en mouvement les bateaux à vapeur, et les met à l’abri des explosions. Sous ces deux rapports, M. Jernstedt lui parait mériter des suffrages propres à l’encourager à faire de nouveaux efforts pour y ajouter encore, s’il est possible, un nouveau degré de perfection. »

Essai sur l’art de la navigation par la vapeur, par M. Gilbert ; commissaires, MM. de Rossel et Dupin.

Après une histoire de l’art depuis sa découverte et la description des machines actuellement en usage et des observations judicieuses au sujet des difficultés qui s’opposent au succès de cette navigation, de Paris au Havre, l’auteur montre combien elle serait avantageuse sur la Loire, d’Orléans à Nantes, sur la Gironde et sur le Rhin.

Il y a trois conditions à remplir : 1o diminuer le moins possible la force motrice en la décomposant pour la transmettre ; 2o régulariser le mouvement pour que le bateau soit tiré par une force dont l’action ait le moins d’inégalités possible ; 3o enfin, donner à tout le système autant de légèreté que peuvent permettre la solidité et la sûreté du travail.

M. Gilbert paraît n’avoir pas connaissance d’un fait, c’est le très-grand avantage qu’il y a, toutes choses égales d’ailleurs, à employer deux corps de pompe de la force de dix chevaux chacune, au lieu d’un corps unique de la force de vingt chevaux Il explique ce qu’une pratique raisonnée a fait