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scisse et pour température l’autre sur la base opposée ayant pour abscisse et pour température on aura pour l’expression de la quantité totale de chaleur qui, pendant l’unité de temps, traverse une surface située dans le solide, et parallèle au plan de et Le second lemme consiste dans ce résultat. Ces deux propositions sont des conséquences évidentes du principe de la communication de la chaleur, qui est lui-mème fondé sur des expériences multipliées. Nous regardons comme un élément essentiel de la théorie mathématique de la chaleur, la considération de son mouvement uniforme dans l’intérieur d’un prisme rectangulaire.

On vient d’exposer les notions générales et les faits qui servent de fondement à la théorie de la chaleur. De nouvelles observations pourront donner par la suite une connaissance plus complète de ces faits. On découvrira alors les corrections qu’il pourrait être nécessaire d’introduire dans les valeurs et qui représentent la chaleur spécifique, la facilité avec laquelle la chaleur se dissipe par la surface, et la conductibilité propre des diverses substances. Toutes les expériences que l’on a faites jusqu’ici autorisent à regarder ces valeurs comme constantes pour des températures assez distantes de celles qui occasionnent les changements d’état. Il faut d’abord établir de cette manière la théorie de la chaleur, et soumettre la question à l’analyse mathématique. C’est en comparant les résultats du calcul avec les résultats observés, que l’on découvrira si les quantités regardées comme constantes et indépendantes des températures absolues, éprouvent des variations sensibles. Il est vraisem-