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que tous les physiciens ont admis, pourrait être susceptible de quelques corrections, que des expériences ultérieures nous feraient connaître. Il sera facile alors de modifier les résultats de la théorie, auxquels il sert de fondement. Mais aucune observation précise n’a indiqué jusqu’ici que l’on dut recourir à ces corrections.

4. Il faut présentement considérer le mouvement uniforme de la chaleur dans le cas le plus simple, qui est celui d’un solide compris entre deux plans parallèles.

On suppose qu’un prisme solide (fig. 1) formé d’une substance homogène a une longueur indéfinie, et que la section perpendiculaire à l’arête a une étendue déterminée (un décimètre quarré). Une extrémité du prisme terminée à droite par la section est entretenue par une cause quelconque à une température constante en sorte que tous les points de la section et tous ceux du solide qui sont à la gauche de cette section conservent la température fixe L’extrémité terminée à gauche par la section est entretenue à une température moindre en sorte que tous les points du solide qui appartiennent à la section ou qui sont à la droite, ont acquis et conservent la température On fait abstraction de la chaleur qui se dissiperait par la surface extérieure de la partie du solide comprise entre les deux sections et c’est-à-dire qu’on suppose qu’il ne se fait aucune déperdition de chaleur par cette surface. Sans recourir à cette supposition, on peut concevoir que le prisme fait partie d’un mur solide qui a deux dimensions infinies, et qui est compris entre deux plans parallèles, assujettis aux températures constantes et