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Les parties d’une même substance solide qui sont également échauffées ont une même densité : elles conservent cette densité lorsqu’elles conservent toute la chaleur qu’elles contenaient ; et réciproquement les corps ou les parties des corps qui acquièrent une chaleur nouvelle, ou qui perdent une partie de celle qui y était contenue, changent en même temps de volume.

Lorsque toutes les parties d’une masse homogène sont également échauffées, et que chacune d’elles conserve toute la chaleur qu’elle avait, on exprime cet état en disant que le solide a acquis une température fixe.

Si le corps est parvenu à une température fixe, et si l’on place en contact avec lui un second corps en sorte que chaque point de la surface extérieure du second touche un point du premier, le corps acquerra aussi une température fixe, ou plutôt il s’approchera de ce dernier état, et la différence deviendra de plus en plus insensible.

Supposons que l’on donne ainsi à divers corps une température fixe, en plaçant chacun d’eux en contact avec le corps et qu’ensuite, choisissant un nouveau corps on le mette successivement en contact avec chacun des corps Il recevra aussi une température fixe, et son état sera le même dans tous les cas, quelle que soit d’ailleurs la nature de chaque corps. C’est ce dernier fait qui constitue l’équilibre des températures.

Le thermomètre est un corps dont on peut apprécier facilement les moindres changements de volume.

Pour exprimer les diverses températures que le thermomètre peut acquérir, on observe les divers accroissements du