Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/492

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sous la forme d’irrationnelles ; de sorte qu’il y a ici une espèce de cas irréductible tout-à-fait analogue à celui qu’on rencontre dans la résolution des équations algébriques. Ce cas irréductible est inévitable par la nature des choses ; car si, par exemple, dans le cas de (ou de égal à tout autre nombre premier, tel que ne soit point divisible par ), il était possible que la double expression qui est sous le radical cube, fût réellement réductible à deux cubes entiers et alors on aurait pour une des racines de une expression de la forme :

désignant un certain nombre entier. Mais on aurait aussi, pour une autre racine,

d’où il faudrait conclure que serait rationnelle, et qu’ainsi le radical et partant la formule qui marque une des racines cubiques imaginaires de l’unité, serait aussi rationnelle relativement à Mais cette racine cubique ne peut répondre à un entier ; car il faudrait alors que fut divisible par ce qui est contre l’hypothèse. (Voyez l’art. 39.)

Et réciproquement, on voit que si est tel, que toujours divisible par soit divisible par alors la quantité sera exactement réductible à un cube.