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ment par lui-même, et divisé par le nombre premier donnerait pour restes successifs tous les nombres différents inférieurs à n\,: or, ce nombre existe toujours, et c’est précisément ce qu’on appelle une racine primitive de Ainsi l’on est conduit naturellement à ranger les racines dans cette suite ordonnée

qui nous présente chacune d’elles comme une même puissance de celle qui la précède, et qui nous donne ainsi leur véritable ordre naturel.

Remarquez, au contraire, que l’ordre etc., qui se présente d’abord, et qui nous semble naturel, a ici quelque chose d’irrégulier et d’arbitraire. Car si, après la racine que vous nommez vous mettez c’est-à-dire le quarré de cette première racine, il est clair qu’après vous devriez mettre aussi son quarré et non pas la puissance et de même pour les suivantes. Ainsi, dans la suite etc., la loi se rompt à chaque instant ; et l’ordre même n’y est pas détermine, car il dépend de la racine que vous choisirez pour et sera tout different en employant une autre racine. Mais, dans la première suite, aucun échange de racines ne pourra troubler l’ordre ; les racines ne feront que s’avancer toutes à-la-fois d’un même nombre de places, et elles garderont toujours entre elles la même disposition, exactement comme si elles étaient rangées autour d’un cercle.


4. Ainsi donc les nombres supérieurs à l’unité, qui satisfont à l’équation doivent être naturellement représentés par la suite et dans l’ordre