Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mémoires sur les populations comparées de France et d’Angleterre.

M. Dupin a lu deux mémoires, à l’Académie, sur les populations de France et d’Angleterre.

Il considère d’abord les accroissements de population depuis le commencement du siècle dernier ; il examine pendant ce temps comment a varié la longueur de la vie moyenne, le rapport des naissances aux mortalités, et le rapport de ces deux éléments à la population totale. Il rapproche ensuite les trois genres de rapports qu’il obtient ainsi, pour montrer qu’en les considérant tous ensemble on parvient aux mêmes conclusions, ce qui augmente la certitude des faits nouveaux qu’il s’efforce d’établir.

La proportion suivant laquelle meurent les individus à différents âges, depuis l’instant de leur naissance jusqu’aux limites de l’extrême vieillesse, présente une échelle dont il est très important de connaître les degrés. Ces degrés ne sont pas les mêmes pour des nations qui différent par le climat des contrées qu’elles habitent, par leurs moeurs, leurs usages. leurs travaux et le degré de leur civilisation. M. Dupin établit à cet égard des différences très-remarquables dans les échelles de mortalité en France et dans la Grande-Bretagne.

Plusieurs des faits que nous venons d’indiquer ayant été contestés à l’auteur lors de la lecture de son premier mémoire, il les a développés et expliqués dans un second mémoire, de manière à mettre hors de doute les principes qu’il avait posés.

M. Dupin ne s’est pas contenté de comparer les éléments