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éloge de m. de beauvois.

Deux autres ouvrages, le Prodrome d’Æthéogamie[1] et l’Essai d’Agrostographie[2], ont montré que M. de Beauvois pouvait s’élever aussi à des considérations plus générales, et qu’aucune des questions les plus difficiles de la science des végétaux ne lui était étrangère.

Dans le premier, où il classa les mousses et les lycopodes, il a eu le mérite de ne point faire entrer dans les bases de sa méthode ses idées particulières sur la fructification de ces cryptogames, bien qu’il crût ces idées assez démontrées pour l’autoriser à changer le nom de Cryptogamie ou noces cachées, en celui d’Æthéogamie ou noces extraordinaires.

Dans le second, il a décrit et représenté avec plus de précision qu’aucun de ses prédécesseurs les organes déliés qui composent la fleur des gramens, et il en a tiré un parti utile pour établir de nouveaux genres dans cette famille compliquée.

Mais il s’en faut de beaucoup que ses écrits imprimés soient les seuls qu’il destinât au public. Nous avons vu dans ses papiers des traités fort étendus sur diverses branches de l’histoire des animaux et des plantes, en grande partie terminés. Il a rédigé à peu près en entier son voyage en Afrique, et commencé à écrire celui des États-Unis. Il s’occupait de la

    et de Benin, à Saint-Domingue et dans les États-Unis, pendant les années 1785 — 1797. Paris, 1805 — 1820. Douze livraisons in-fol..

  1. Prodrome des cinquième et sixième familles de l’Ætheogamie, les Mousses, les Lycopodes. Paris, 1805, in-8o.
  2. Essai d’une nouvelle Agrostographie, ou nouveaux genres de Graminée, avec figures représentant les caractères de tous les genres. Paris, Pain, 1812, in-8o et in-4o.