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lante dans des recherches analogues, avouait franchement que ses formules ne rendaient qu’imparfaitement raison des phénomènes observes, en ce qui concerne la théorie des instruments à vent, la largeur et la position de leurs trous et la vitesse du son en général, d’où résultait évidemment la nécessité d’une théorie plus complète et plus conforme aux expériences.

Cette théorie fait l'objet principal du second paragraphe du Mémoire que nous annonçons ; le premier offre l’exposition de celle de M. Lagrange. M. Poisson regarde la vitesse du fluide à l’embouchure du tube, comme donnée arbitrairement. Cette vitesse sera produite et entretenue en soufflant d’une manière quelconque dans le tube, ou tout autrement. Le problème sera d’en déduire la vitesse et la densité du fluide dans toute la longueur du tube ; et l’on déterminera même, par l’analyse, les variations de densité qui ont lieu à l’embouchure, et qui répondent à l’expression donnée de la vitesse en ce point.

On peut supposer que le tube qui contient le fluide soit dans une position verticale, et que le fluide soit mis en mouvement par un corps solide, espèce de piston cylindrique, qui tombe le long du tube par son poids. La résistance que le fluide oppose au mouvement du corps, n’est pas seulement proportionnelle à la densité du fluide, comme on le suppose ordinairement ; elle est en raison composée de cette densité et de la vitesse du son dans le même fluide ; en sorte que la densité restant la même, elle varierait, par exemple, avec la température. L’expression de la résistance serait différente, sans doute, si le corps qui l’éprouve se mouvait dans Fair libre, au lieu d’être contenu, ainsi que le