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ne dépend point, comme plusieurs auteurs politiques Font pensé, des nombres respectifs des naissances et des décès. Quand le premier de ces nombres surpasse le second, c’est-à-dire quand la population augmente, il se peut que la durée moyenne de la vie diminue, et elle pourrait aussi être croissante. Sa valeur n’est point comprise entre le rapport de la population totale au nombre des naissances et le rapport de cette population au nombre des décès. La règle qui a été proposée à cet égard n’est nullement fondée.

Si dans l’expression générale on suppose la loi de mortalité constante et le nombre des naissances annuelles variable suivant une loi donnée, on détermine facilement l’état variable de la population : ce qui offre plusieurs applications utiles.

Mémoire sur le mouvement des fluides élastiques dans des tuyaux cylindriques, et sur la théorie des instruments à vent ; par M. Poisson.

Nous n’avons pu, l’année dernière, donner que le titre de ce Mémoire, dont la première partie seulement venait d’être lue à l’Académie. Les questions que l’auteur y traite ont été déjà, pour les physiciens et les géomètres, l’occasion d’un grand nombre de recherches importantes ; on verra néanmoins que ces questions, et sur-tout la théorie des instruments à vent, pouvaient encore être envisagées sous un nouveau point de vue, qui aura l'avantage de faire disparaitre les différences essentielles que l’on a rencontrées jusqu’ici entre l’observation et le calcul. On n’a pas oublié que l’illustre Lagrange, qui avait débuté d’une manière si bril-