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principes au cas où la population d’un pays est en partie formée d’un grand nombre d’hommes qui n’y ont pas pris naissance ; 2o d’examiner les conditions mathématiques du mouvement variable de la population, afin de comprendre dans une mème analyse toute l’étendue de la question. Dans le premier article, qui traite d’une population constante, ou s’est attaché à définir avec précision les éléments généraux de la théorie, qui sont : la durée moyenne de la vie, la durée probable de la vie, l’âge moyen, l’âge probable, la loi des naissances annuelles, la loi de la mortalité, la loi de la population, et la durée moyenne des générations. En exposant les résultats de cet examen, on a espéré que l’intérêt de la question pouvait autoriser quelques détails élémentaires qui n’ont pas encore été expliques, ou dont la connaissance n’est pas assez répandue.

Pour arriver à la détermination de ces diverses quantités, l'auteur trace une courbe dont les abscisses, les ordonnées, la superficie, le centre de gravité et son abscisse, et autres lignes de ce genre, le conduisent au but qu’il se propose. Au moyen d’observations faites en France pendant trente années, il trouve que la durée moyenne de la vie, ou la somme des âges au jour du décès, divisée par le nombre de ces décès, est de vingt-huit ans et demi. La vie probable, à partir de divers âges, augmente d’abord très-rapidement avec l’âge du nouveau-né ; elle diminue ensuite continuellement. Il en est de même de la durée moyenne.

L’âge moyen, ou la somme des âges de tous les habitants divisée par leur nombre, diffère peu en France de la vie moyenne. La valeur est environ vingt-neuf ans.

L’âge probable, ou celui qui est tel, qu’une moitié des