Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ccviij
éloge de m. delambre.

plus étendues, forma le dessein de perfectionner toutes les tables astronomiques, et consacra sa vie à l’étude et à la description du ciel Cette même pensée s’était déjà présentée à son esprit pendant son séjour à Compiègne ; elle lui avait été suggérée par un très-habile médecin qui était le confident de ses études, et qui avait remarqué ses dispositions extraordinaires pour les occupations graves et persévérantes. M. Lalande qui désirait ardemment les progrès de l’astronomie, et n’a jamais séparé les intérêts de cette science des siens propres, voulut connaître et remercier celui qui avait donné un conseil aussi honorable et aussi judicieux. On a conservé les lettres qu’il a écrites dans cette occasion ; jamais la reconnaissance qu’inspire un bienfait personnel ne s’est plus vivement exprimée.

Nous avons maintenant à indiquer les recherches importantes auxquelles Delambre se livra, et qui l’ont introduit dans l’Académie des sciences.

Herschel venait d’observer aux extrémités du monde planétaire un astre jusqu’alors inconnu, découverte éclatante qui offrit une nouvelle preuve de la vérité des théories modernes. On trouva cette planète assujettie aux lois mathématiques de la gravitation ; on put en décrire le cours et marquer les lieux du ciel qu’elle avait occupés. On reconnut alors que cet astre avait été observé auparavant par divers astronomes qui ne l’avaient pas distingué des étoiles fixes. Delambre entreprit de former des tables du mouvement de cette planète, et ne tarda pointa les publier : elles représentaient fort exactement toutes les observations que l’on possédait alors. L’Académie des sciences avait proposé cette question pour le sujet d’un de ses prix annuels : le travail de Delambre