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que le procès des Chaldéens est perdu sans retour, puisqu’un savant, aux connaissances duquel nous nous plaisons à rendre hommage, un professeur d’astronomie, profondément versé dans les langues grecque et arabe, n’a pu citer, en faveur de ses clients les Chaldéens, que des choses qui se trouvent partout et dont nous avons tiré des conséquences diamétralement opposées à celles de M. Ideler, qui d’ailleurs est avantageusement connu par ses tables logarithmiques et en nombres naturels pour la division centésimale du cercle.

Le Mémoire du même auteur sur le cycle de Méton est destiné à éclaircir quelques points fort obscurs du comput civil des Athéniens. Nous ne voyons rien à opposer à des conjectures qu’il appuie de raisonnements fort probables. Le Mémoire sur l’ère persique est du même genre. Ce que nous y voyons de plus intéressant pour nous, c’est que l’auteur ne partage nullement l’engouement de M. Gatterer pour l’année gélaléenne et l’intercalation persane. « Cette année, disait M. Gatterer, est la meilleure de toutes les années solaires civiles qui aient été jamais instituées ! …. O chose admirable ! une année plus parfaite que celle de Gregoire XIII se trouve introduite et mise en usage en Asie, un demi-siècle avant ce pontife ! » M. Ideler n’a pas de peine à démontrer combien cet éloge est exagéré. Il le fait en exposant les inconvénients de cette année en elle-même, et ceux de son intercalation.

Nous avons analysé suffisamment toutes les parties qui composent le volume que publie en ce moment M. Halma. Il le fera suivre bientôt du premier volume du commentaire de Théon sur la syntaxe mathématique. Après la syntaxe même, ce commentaire est sans contredit ce qui nous reste de plus