mée, d’après la différence qu’il supposait entre les méridiens d’Alexandrie et de Babylone, M. Ideler nous le donne comme l’observation même des Chaldéens, et se garde bien de parler des cinq et six heures après minuit.
Dans une cinquième éclipse la lune fut obscurcie de la moitié de son diamètre, une heure avant minuit ; enfin dans la sixième, une demi-heure avant minuit, la lune parut éclipsée de deux doigts dans la partie australe.
Pour démontrer l’exactitude des Chaldéens, M. Ideler calcule ces éclipses par les tables de Mason ; il trouve pour les erreurs du temps et les erreurs sur la quantité de l’éclipse ne sont guère que d’un seul doigt. Il ne trouve pas la même exactitude à beaucoup près par les tables de Burg, et il conclut une correction de sur le mouvement séculaire du nœud. Il omet que Ptolémée est soupçonné d’avoir altéré ces éclipses pour les faire cadrer avec ses hypothèses.
Il avoue que l’histoire ne fait mention d’aucun Chaldéen en particulier comme astronome : c’est, nous dit-il, que les prêtres de Babylone observaient en commun ; et en effet, pour noter l’heure que marquait une clepsydre au commencement d’une éclipse, pour estimer à-peu-près une éclipse d’un sixième, d’un quart ou d’une moitié du diamètre, il ne fallait pas des hommes bien habiles, et les prêtres auraient pu s’en reposer sur le portier du temple. Il n’ajoute pas qu’ils calculassent eu commun ; pour les théories, il est peu probable qu’elles soient l’ouvrage d’une réunion de savants. Ainsi du silence des historiens on pourrait conclure que les Chaldéens peuvent avoir eu quelques observateurs, mais que réellement ils n’ont jamais eu un seul astronome.