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mie étaient une seule et même science. Le fait est que les premiers observateurs n’étaient que des astrologues qui n’avaient aucune idée de géométrie ; que les Grecs en adoptant leurs rêveries astrologiques et leur zodiaque ont su y appliquer leurs connaissances géométriques et sont devenus astronomes, sans renoncer encore à l’astrologie ; que les Arabes ont encore enchéri sur la crédulité de quelques Grecs, et que Regiomontan lui-même au quinzième siècle ne cherchait à perfectionner l’astronomie que pour donner plus de certitude aux prédictions astrologiques ; qu’enfin, il y a 140 ou 150 ans au plus on a commencé à rougir de l’astrologie, et qu’on s’est borné à être tout simplement astronomes.

Mais, laissant les raisonnements vagues, voyons les preuves positives de M. Ideler. Il fait valoir que 720 ans avant notre ère, les Chaldéens ont observé qu’une heure après son lever, la lune avait commencé à s’éclipser, et que l’éclipse fut totale.

Dans une seconde observation l’éclipse fut d’un quart de diamètre à minuit juste.

Dans la troisième l’éclipse commença à sept heures du soir, le milieu fut observé à huit heures et demie, et l’éclipse s’étendit à moitié du diamètre.

Nous citons les propres expressions de M. Ideler, et nous y cherchons vainement cette certitude qu’il nous vante. Nous nous bornons aux éclipses qu’il a citées comme les plus propres à étayer son système.

Une quatrième éclipse commença à cinq heures temporaires après minuit ; le milieu arriva à 6 heures environ. D’après ces observations vagues, Ptolémée calcule le temps équinoxial en heures et minutes, et ce calcul fait par Ptolé-