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parlent des éclipses annulaires, sans oser cependant en assurer la possibilité.

Proclus décrit l’astrolabe d’Hipparque qui servait à observer directement les longitudes et les latitudes des planètes et des étoiles Le traducteur Valla supprime, on ne sait pourquoi, ce chapitre, et le remplace par une description du planisphère ou de l’astrolabe plan, autre invention d’Hipparque, et la description qu’il en donne est tirée d’un écrit de Philoponus.

La fin du livre de Proclus est un galimatias à peu près inintelligible, que le traducteur latin a remplacé par une petite dissertation dans laquelle il fait usage de quelques phrases de Pline. Il avait pris une pareille licence dans l’introduction de l’ouvrage, autre galimatias platonique dont il s’était contenté de donner à peu près la substance.

Après avoir lu avec beaucoup d’attention le texte grec de ces hypotyposes, celui des hypothèses et des éléments de Ptolomée, enfin l’inscription de Canobe, nous ne voyons aucun changement essentiel à faire à l’idée que nous avons taché d’en donner dans l’histoire de l’astronomie ancienne, mais nous avons acquis une certitude qui nous manquait, celle du véritable contenu de ces trois ouvrages, et de ce qu’il est possible d’en tirer.

Le Mémoire de M. Ideler sur l’astronomie des Chaldéens avait excité vivement notre curiosité. Nous étions très-empressés de voir ce qu’on pourrait dire de nouveau pour exalter ces vieux astrologues que quelques personnes ont encore la bonté de considérer comme des astronomes. Sans se laisser éblouir par ce qu’il appelle les phrases et les traits d’esprit dont Bailly avait orné son histoire d’astronomie,