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entremêle sans nécessité ce qui appartient aux différentes planètes, au lieu d’aller par degrés du plus simple au plus compose. Il reproduit souvent les mêmes idées, il parait pressé de montrer toute sa science, et cette science n’est rien moins que profonde ou bien sure.

En rendant compte de ces hypotyposes, dans l’histoire de l’astronomie ancienne, nous avions témoigné le regret de n’avoir pu nous procurer que la traduction de Valla, et nous avons noté en marge de notre exemplaire plusieurs passages sur lesquels on ne pouvait prononcer qu’en consultant le texte grec. Aujourd’hui, en lisant ce texte, nous avons fait une attention particulière à tous ces passages, et nous avons recueilli fidèlement ce qui ne se trouve pas aussi explicitement dans la Syntaxe de Ptolémée.

Ainsi en parlant de l’armille solstitiale, à laquelle Valla donne une demi-aune de diamètre, nous avions mis en parenthèses le mot ulna dont le traducteur s’était servi. Le texte grec porte une demi-coudée. Si la coudée avait de vingt à vingt-un pouces, le rayon de l’armille n’en avait guère que cinq à six. Proclus nous dit qu’il faudra diviser le cercle, non-seulement en degrés, mais chaque degré en autant de parties que pourra le permettre la petitesse du rayon. C’est beaucoup si le degré a pu être divisé en six parties de dix minutes chacune. Telle est donc la précision qu’on peut attendre de ces armilles si célèbres. Ptolémée nous dit que le cercle intérieur portait des pinnules parallélogrammiques fendues dans leur longueur et garnies de deux gnomons ou règles, qui allaient marquer plus exactement sur le limbe extérieur les deux points diamétralement opposés, auxquels répondait l’astre Proclus change ces petits solides en de