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conformes aux tables astronomiques, en sorte que l’on ne sait plus sur quoi l’on peut compter. D’ailleurs tous les mouvements moyens sont des mouvements diurnes ; et quoique la précision y soit poussée jusqu’aux sexagésimales du sixième ordre, comme les époques y sont réduites à la première année du règne d’Auguste, et ne sont exprimées qu’en minutes, il y a trop de jours dans l’espace de 719 ans qui séparent Auguste de Nabonassar, pour que la réduction de l’une à l’autre époque puisse être opérée sans quelque incertitude : voilà pour les nombres. Quant aux changements légers que nous avons remarqués dans les théories, ils nous ont paru de ces simplifications que Ptolémée s’est permises en faveur des artistes constructeurs, et ils ne posent que sur des suppositions surannées qui n’ont jamais été que très-inexactes, et qu’il était impossible de corriger ; et s’il est vrai que Ptolémée ait fait quelque correction à ses tables ou à ses théories, c’est dans ses tables manuelles qu’on les trouverait avec moins d’incertitude.

Ce traité des hypothèses est fort concis. Les théories qu’il doit expliquer sont excessivement compliquées, il en résulte nécessairement une obscurité que le traducteur est loin de dissimuler ; il conseille même d’ajourner cette lecture, et de commencer par celle des hypotyposes de Proclus ; mais le plus sûr à notre avis sera toujours de recourir à la syntaxe mathématique, où les mêmes explications se trouvent éclaircies par des démonstrations, par des calculs, et surtout par des tables que nous avons réduites en formules, pour avoir dans toute leur pureté et leur intégrité, les hypothèses souvent très-obscures de l’astronomie ancienne.

Proclus est moins laconique, mais il est trop verbeux ; il