lémée, et sa raison était que plusieurs nombres y différaient assez sensiblement de ce qu’on lit dans l’ouvrage original. Nous en avions conclu que l’inscription corrigée par Bouillaud ne nous apprenait rien que nous ne sussions déjà, et que l’inscription avec ses fautes ne pouvait que nous induire en erreur. Nous ignorions entièrement qu’il existât un petit traité qui porte le nom de Ptolémée, et qui, comme l’inscription, a pour titre hypothèse et éléments. Bouillaud nous à paru n’en avoir lui-même aucune connaissance. Nous croyons qu’il n’en a fait aucune mention ; mais n’ayant plus entre les mains l’édition donnée par Bouillaud, et qui est à la bibliothèque du Roi, nous n’osons rien assurer positivement à cet égard. Nous venons de lire cet opuscule dans l’édition de M. Halma, et nous y avons trouvé des phrases qui n’auraient pas manque de fixer notre attention. Ptolémée nous avertit que son extrait est généralement conforme à la syntaxe mathématique, mais qu’il en diffère en quelques détails qu’il a corrigés d’après de nouvelles observations, soit en ce qui concerne quelques nombres, soit même pour quelques variantes qu’il a introduites dans certaines hypothèses. Ces corrections pourraient donc mériter l’attention des astronomes, si l’on pouvait répondre de la fidélité d’une copie, où tout est donné sans aucun développement, sans aucune preuve, et sans aucune observation qui puisse commander la confiance. Malheureusement Ptolémée ajoute que, pour faciliter la construction des instruments destinés à représenter les mouvements célestes, il se permettra quelques inexactitudes et quelques simplifications. On sait en effet que, dans la construction des planétaires, on cherche des nombres commodes plutôt que des nombres rigoureusement
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