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L’auteur croit que cette division n’a été imaginée que pour l’astrologie ; il est incontestable que les astrologues Font employée, mais il parait également certain que ces 27 constellations répondent à la marche périodique de la lune, qui est de vingt-sept jours et un tiers, à fort peu près. Selon M. de Paravey, cette division, et sa correspondance entre les constellations, soit australes, soit boréales, et les constellations zodiacales, a pour époque la conquête de l’Inde par les Mongols. En calculant avec plus de soin les solstices que paraissent indiquer les Pouranas, il croit que ces solstices doivent se rapporter à l’an 1200 avant notre ère, et qu’ils n’ont été fixés que très-grossièrement. Ces vingt-huit constellations se divisaient en quatre séries, de sept chacune, auxquelles sont affectées les sept planètes, arrangées dans l’ordre des jours de notre semaine, qui se trouve ainsi usité jusqu’aux extrémités de notre globe.

Les Hindous ont placé des poissons et l’épi de la Vierge vers les deux équinoxes, ce qui a dû avoir lieu vers le cinquième siècle de notre ère ; mais on a pu se tromper de quelques degrés, ou de deux à trois cents ans. Les deux séries de dix signes chacune d’Esné et de Dendéra commencent également par les Poissons et une Vierge tenant un épi. On voit donc un même système d’origine pour les années et les saisons chez tous les peuples de l’Inde, de la Chine et de l’Égypte.

Pour preuve des communications entre les divers peuples, M. Paravey cite les symboles par lesquels les astronomes de tous les pays désignent les constellations zodiacales. Il cite en particulier le symbole qui indique les Gémeaux. C’est sous cette figure qu’à Sparte on honorait les Gémeaux ou