auxquels il ne faut plus guère s’attendre dans une matière aussi rebattue. L’auteur convient en effet qu’il a eu connaissance du moyen employé par M. Poisson pour compléter de tout point la démonstration de la formule fondamentale de la théorie des fonctions, et il est alors facile de prouver qu’il n’a fait que présenter cette démonstration dans un ordre convenable, et avec des détails qui la rendent aussi rigoureuse qu’on peut le souhaiter. Quant aux moyens de différentiations, les commissaires y signalent deux procédés brefs et ingénieux qu’ils ne se souviennent pas d’avoir vus ailleurs, et qui annoncent que M. San-Martino, s’il s’occupait d’un sujet moins usé, saurait faire un heureux emploi des ressources du calcul. Il a joint à ses deux Mémoires manuscrits deux ouvrages imprimés à Catane en 1814 et 1816, qui ont trait également à la manière actuelle de présenter les théories qui se rattachent au calcul différentiel, et l’on voit dans sa lettre d’envoi que ce ne sont pas les seuls par lesquels il a signalé son zèle pour les sciences exactes. Les commissaires pensent que l’Académie doit, en le remerciant de ces diverses communications, transmettre à leur auteur les encouragements qu’elle accorde volontiers aux savants qui s’occupent avec succès, soit d’étendre le domaine des sciences, soit d’en affermir les bases, et d’en éclairer les avenues. Ce sera pour elle, sans doute, une satisfaction de compter un géomètre de plus dans la patrie d’Archimède.
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