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et réciproquement en alternant ainsi depuis la première jusqu’à la dernière avec une constance et une régularité par faites : chaque verge ayant, comme il a été dit ci-dessus, son envers et son endroit, et montrant le même rapport dans la position des lignes nodales. Si les verges de rang impair sont toutes égales entre elles, et que celles de rang pair soient aussi toutes égales entre elles quoique différentes des premières, toutes les verges d’une même série produiront le même son, manifesteront les mêmes phénomènes ; mais d’une série à l’autre, le son sera dissemblable, ainsi que la disposition des lignes nodales. M. Savart a vu que les intervalles des nœuds s’agrandissent sur celles des verges qui vibrent longitudinalement, et se rapprochent sur les autres. D’où résulte une compensation telle, que les périodes de ces deux genres d’oscillation soient isochrones et consonnantes entre elles. De cette expérience, et de plusieurs autres analogues, M. Savart conclut avec beaucoup de vraisemblance qu’en général lorsqu’un système de corps solides, liés entre eux convenablement, vient à prendre un mouvement vibratoire, qui produit un son soutenu et appréciable, toutes les parties de ce système exécutent des vibrations simultanées, dont la période est parfaitement la même, et de laquelle résultent des sons parfaitement égaux.

Nous omettons à regret les expériences sur deux plaques circulaires mises en contact, les sons qu’elles rendent et les ligues qu’on y remarque ; sur les curseurs pesants que l’on fixe à la surface des corps solides ; sur l’effet des liquides employés comme curseurs pour modifier le son des cloches d’harmonica, et qui en font baisser le son plus ou moins, suivant la nature du fluide, et sur d’autres points que