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angulaire de ces deux rayons devient sensible. En outre, variabilité de la vitesse extraordinaire doit être symétrique autour des deux axes ; car tous les phénomènes de déviation que les rayons présentent sont symétriques aussi. Cela posé, dans les cristaux à un seul axe M. Laplace a trouvé que le quarré de la vitesse extraordinaire est égal au quarré de la vitesse ordinaire, plus un terme proportionnel au quarré du sinus de l’angle formé par l’axe unique avec le rayon réfracté extraordinairement. Cette expression, qui satisfait aux conditions exprimées tout-à-l’heure, reproduit exactement la loi donnée autrefois par Huyghens pour le spath d’Islande, qui est un cristal à double réfraction répulsive ; et M. Biot s’est assuré par l’expérience qu’elle s’applique également au cristal de roche, qui exerce la double réfraction attractive, ce qui montre qu’elle embrasse tous les cristaux à un seul axe. L’analogie porte donc à penser que dans le cas général des cristaux à deux axes la différence des quarrés des vitesses sera encore exprimée par une fonction du même genre, c’est-à-dire du second degré par rapport aux deux axes du cristal. Or, la fonction la plus générale de cet ordre est composée de trois termes, dont deux sont les deux quarrés des sinus des angles formés par le rayon réfracté a chacun des axes, et le troisième est le produit de ces mêmes sinus ; mais les termes qui contiennent les sinus isolés doivent disparaitre d’eux-mèmes, en vertu des coefficients qui les affectent, puisque la double réfraction devient nulle suivant chacun des axes, ce qui rend alors les vitesses égales. Il ne peut donc rester que le troisième terme qui contient le produit des sinus, c’est-à-dire que, dans les cristaux à deux axes, le quarré de la vitesse extraordinaire sera égal au