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nait de tirer, par induction, de sa belle découverte sur l’action mutuelle de deux courants électriques, la conséquence que les attractions et les répulsions que les aimants exercent suivant les circonstances, les uns sur les autres, dépendent de courants électriques qui circulent autour du fer ou de l’acier, dans des directions perpendiculaires à la ligne passant par les deux pôles ; ces vues théoriques lui suggérèrent la pensée qu’on obtiendrait une aimantation plus intense en substituant au fil conjonctif droit dont M. Arago s’était servi, un fil plié en hélice, au centre de laquelle l’aiguille d’acier serait placée. Une experience que ces deux savants firent en commun, vérifia entièrement la conjecture.

En suivant ces idées. M. Arago produisit instantanément un grand nombre de points conséquents sur un long fil d’acier qu’il avait introduit dans une série d’hélices symétriques formées en roulant le fil conjonctif en spirales, d’abord dans un sens, sur une certaine étendue du fil, ensuite dans le sens contraire pour une étendue égale, et ainsi de suite. Il reconnut de plus, en revenant sur les premières expériences qu’il avait faites à l’aide d’un fil conjonctif rectiligne, que l’aiguille d’acier ne s’aimante point lorsqu’elle est exactement parallèle à ce fil ; et que, pour obtenir quelque effet, il faut que le courant agisse transversalement sur l’aiguille.

Le lundi, 25 octobre, M. Ampère lut un mémoire à l’Académie, pour montrer que toutes les circonstances qui viennent d’être rapportées confirment sa théorie des actions magnétiques.

Le lundi, 5 novembre, M. Arago annonce que l’électricité ordinaire produit tous les phénomènes d’aimantation qu’il avait déjà observes en se servant de l’électricité vol-