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pût à volonté n’en mettre qu’une de celles-ci, ou les mettre toutes les deux en communication avec les extrémités de la pile. Dans le premier cas, cette partie mobile a été repoussée par l’action de la portion fixe qui faisait partie du circuit voltaïque : dans le second, elle est restée immobile, en équilibre entre les actions qu’ont exercées les deux portions fixes et dont l’égalité a été ainsi exactement déterminée.

4o Lorsqu’on dispose la partie mobile du conducteur de manière qu’elle ne puisse se mouvoir qu’en tournant autour d’une perpendiculaire commune à sa direction, et à celle de la portion fixe du même conducteur qui agit sur elle, elle tourne autour de cette perpendiculaire d’un mouvement qui S’accélère jusqu’à ce qu’elle arrive dans la situation où elle est parallèle à la portion fixe, et où ces deux parties du circuit voltaïque ont celles de leurs extrémités qui sont en communication avec un même pôle de la pile tournées du même côté ; ce mouvement se ralentit, dès que la portion mobile, en vertu de la vitesse acquise, a dépassé cette situation, elle revient bientôt pour la dépasser de nouveau, et s’y arrêter enfin après quelques oscillations.

5oLa pile elle-même agit dans ces expériences comme toute autre partie du circuit voltaïque, avec cette seule différence, que la disposition de l’électricité qui a lieu dans le conducteur du pôle zinc au pôle cuivre, existe, au contraire, dans la pile du pôle cuivre au pôle zinc ; c’est cette disposition que M. Ampère a nommée courant électrique, conformément à l’usage établi par d’autres physiciens ; mais sans prétendre prononcer, en adoptant cette expression, sur le mode d’action de l’électricité dans le circuit voltaïque. Le sens de cette dénomination, courant électrique, étant ainsi