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doivent être distribuées. Il démontre que quand un canal ne peut être alimenté que par les eaux rassemblées dans son bief culminant, les chutes des écluses doivent décroître à mesure qu’on les éloigne d’un bief ; que ces décroissements de chute doivent être proportionnels à la longueur des biefs qui les précèdent ; et qu’un canal éclusé doit être considéré comme un système de canaux partiels séparés par des prises d’eau consécutives, et dans chacun desquels les chutes d’écluses doivent décroître de leur extrémité supérieure à leur extrémité inférieure. Il montre ensuite comment la considération de la dépense d’action dynamique doit conduire au perfectionnement des canaux navigables. Les forces vives ou les actions dynamiques peuvent toujours représenter l’effet utile de quelques machines ; l’économie de ces forces en laissera donc une plus grande quantité disponible. Jusqu’ici, l’on a été dans l’usage de considérer la navigation comme également utile dans les deux sens opposés. Il montre que la navigation descendante l’emporte beaucoup, par le poids des matières qu’elle met en mouvement, sur la navigation ascendante. Ce principe admis, le volume d’eau nécessaire à l’entretien de la navigation subira de grandes réductions. L’auteur en donne des exemples numériques. En augmentant le tirant d’eau, et en diminuant la chute, on obtiendra la possibilité de faire circuler un poids déterminé de denrées sur des canaux plus étroits, l’acquisition des terrains sera moins dispendieuse, et l’évaporation sera moindre. L’entretien des écluses sera bien moins considérable, et les réparations ordinaires moins fréquentes. L’auteur se propose de développer dans un Mémoire subséquent ces derniers avantages, et quelques autres qu’il ne fait ici qu’indiquer.