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l’observation au-delà des limites des erreurs dont elles sont susceptibles.

Si l’on suppose la terre formée d’une substance homogène, dans le sens chimique, dont la densité soit de celle de l’eau commune, et qui, comprimée par une colonne de sa propre substance égale à la millionième partie du demi-axe terrestre, augmente en densité de millionièmes de sa densité primitive, on satisfait à tous les phénomènes que l’on vient de citer. L’existence d’une telle substance est très-admissible. Au reste, l’auteur est loin d’affirmer que ce cas soit celui de la nature ; mais l’hypothèse d’une substance unique dont les touches ne varient en densité que par la compression qu’elles éprouvent, n’offrant rien d’impossible, elle lui a paru digne de l’attention des géomètres.

Ne pouvant exposer ici l’analyse de l’auteur, bornons-nous aux conséquences qu’il en tire.

Ellipticité de la terre, rapport de la densité du centre à celle de la surface, la natation en secondes sexagésimales, Cette nutation est à fort-peu-près celle qui résulte des observations de la polaire. En supposant, d’après Cavendish, le rapport de la moyenne densité de la terre à celle de l’eau égal à la densité de la couche de la surface sera celle de l’eau étant prise pour unité. Quant à l’aplatissement, il satisfait à l’ensemble des observations des degrés, de la pesanteur et des inégalités lunaires.