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pond à une diminution d’un deux-centième de degré dans la température. Mais cette différence ne peut jamais élever d’un deux-centième de degré à un dixième, la perte de la chaleur terrestre, correspondante à la diminution d’un centième de seconde dans la durée du jour. On voit même que la diminution d’un centième de degré près de la surface suppose une diminution plus grande dans la température des couches inférieures : car on sait qu’à la longue la température de toutes les couches diminue suivant la même progression géométrique ; en sorte que la diminution d’un degré près de la surface répond à des diminutions plus grandes dans les couches plus voisines du centre. Les dimensions de la terre et son moment d’inertie diminuent donc plus que dans le cas de la sphère que nous avons imaginée. Il suit de là, que si, dans la suite des temps, l’on observe quelques changements dans la hauteur moyenne du thermomètre placé au fond des caves de l’Observatoire ; il faudra l’attribuer, non à une variation dans la température moyenne de la terre, mais à un changement dans le climat de Paris, dont la température peut varier par beaucoup de causes accidentelles. Il est remarquable que la découverte de la vraie cause de l’équation séculaire de la lune nous fasse connaître en même temps l’invariabilité de la durée du jour, et celle de la température de la terre, depuis l’époque des plus anciennes observations.

Je reprends l’équation (1) du no 29 du troisième livre de la Mécanique céleste en la différenciant, et ne comparant que les termes constants de ses deux membres, on aura