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térieure seront tous également élevés au-dessus de la mer. Les points intérieurs des continents, autant abaissés que ceux de la surface de la mer, au-dessous de la surface extérieure du fluide supposé, forment par leur continuité ce que je nomme niveau prolongé de la mer. La hauteur d’un point des continents au-dessus de ce niveau, sera déterminée par la différence de pression du fluide, à ce point et au niveau de la mer, différence que les observations du baromètre feront connaître : car notre atmosphère, supposée réduite par-tout à sa densité moyenne, devient le fluide que nous venons d’imaginer.

Cela posé, « concevons que la terre soit un sphéroïde homogène d’une forme quelconque, et recouvert en partie par la mer. Si l’on prend pour unité la longueur du pendule à secondes à l’équateur ; et si à la longueur de ce pendule, observée à un point quelconque de la surface du sphéroïde terrestre, on ajoute la moitié de la hauteur de ce point au-dessus du niveau de l’Océan, hauteur que donne l’observation barométrique ; l’accroissement de cette longueur ainsi corrigée, sera égal au produit du quarré du sinus de la latitude, par cinq quarts du rapport de la force centrifuge à la pesanteur à l’équateur, ou par dix-millièmes. »

Ce théorême est vrai à-très-peu-près, quelles que soient la densité de la mer, et la manière dont elle recouvre en partie la terre, dans le cas même où la surface des continents serait discontinue, et formée de plusieurs surfaces tangentes les unes aux autres : il s’étend aux plateaux élevés, un peu vastes, pourvu qu’ils soient de même densité que le sphéroïde terrestre. Enfin il n’est point sensiblement altéré par l’attraction des montagnes éloignées. Il me paraît mériter